RACHEL LAURENT est née à Paris en 1946. Venue du monde de la décoration et de l'architecture d'intérieur, elle a commencé tardivement sa « vita nova » d'artiste plasticienne, et développé, depuis une vingtaine d'années, une œuvre exigeante, en grande partie secrète.
Ce livre constitue un choix anthologique à l'intérieur de son œuvre. Une œuvre qui, aux antipodes des avant-gardes institutionnelles, rayonne par sa bonne humeur, son insolence, sa santé. On y trouve des chocs visuels générés par des jeux de mots initiaux (Un verre dans le nez), des télescopages, des paradoxes plastiques, des montages insolites ou incongrus, des rencontres inattendues ( mais à l'opposé du « mystère » surréaliste : l'image est immanente, elle n'a aucune profondeur cachée). Cela peut flirter avec le kitsch, le gore, le trash, les pires énormités, mais sans s'y soumettre : pour en faire, plutôt, les éléments d'un jeu sans fin relancé.
Ce recueil d'images n'est accompagné d'aucun texte critique de convention. L'artiste a préféré y substituer un montage de citations, qu'elle a elle-même prélevées et rassemblées. Un texte, en somme, entièrement composé de phrases ready made, et qui pourrait bien constituer, secrètement, une sorte d'autoportrait de l'artiste.
Outre quelques expositions personnelles, on a pu voir certaines de ses œuvres dans des expositions collectives. Les plus récentes : « Pierre Molinier, jeux de miroirs », Bordeaux, 2005 ; « Hommage à Sade », Galerie Marion Meyer, Paris, 2006 ; « Il était une fois Walt Disney », Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, et Musée National des Beaux-Arts, Montréal, 2006 ; « Soulèvements », collection de Jean-Jacques Lebel, La Maison Rouge, Paris, 2009 ; « Les Putes », Galerie Martagon, Malaucène, et Galerie Marion Meyer, Paris, 2009.
