« Écoutons la parole des prophètes Isaïe et Jérémie – en ces temps, les VIIème et VIème siècles avant Jésus-Christ, où le peuple élu connaissait la déroute, était malmené par les grandes puissances du Croissant fertile, l’Égypte et la Mésopotamie, où Dieu semblait être un dieu vengeur, terrible, exterminateur, arbitraire et d’une inexplicable cruauté. Les plaintes, les accusations de Job à l’encontre du divin résonnèrent alors dans les trois religions issues d’Abraham. […] Puis il y eut Jésus sur la croix qui s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Et cela continua jusqu’à la guerre de Trente Ans. […] L’absurdité de l’histoire, j’en ai trouvé l’exemple le plus pertinent au Vème siècle avant Jésus-Christ, dans l’Ancien Testament, chez Isaïe et Jérémie. […] Il nous faut envisager les décombres de l’histoire non pas comme une fin mais comme un commencement. L’œuvre d’art elle-même est un commencement, un saut, une avancée, même si elle est voilée, où tout ce qui advient a déjà été franchi. Le commencement dissimulant la fin qu’il recèle. » AK
Né en 1945, à Donaueschingen. Il travaille à Buchen (Allemagne) puis à Barjac (France) à partir de 1996. Vit et travaille à Paris, depuis 2007.
Création mondiale. Commande de l’Opéra national de Paris, à l’occasion des 20 ans de l’Opéra Bastille.