La peinture est un art solitaire, dépendant d’événements intérieurs qui resteront souvent étrangers à ceux qui regardent les œuvres. Mais c’est un art rayonnant et suggestif. C’est ainsi que le pont s’établit entre la cause et l’effet.
Claire Pichaud est un peintre secret. Pour l’auteure, ouvrir la porte de son atelier était un acte d’écriture nécessaire et jubilatoire d’autant plus que pour elle il s’inscrivait dans une attention à son art de 41 ans, dans toutes ses variations et ses passages. Passionnant itinéraire qui l’a conduite de la philosophie au chant, puis au silence du grès, et surtout à la note majeure de la peinture, à 35 ans, pour toute sa vie.
Jocelyne François a souvent évoqué la peinture de Claire Pichaud dans ses livres et reçu beaucoup de questions.
Claire Pichaud, 3 vies est sa réponse.
Après une carrière courte mais fulgurante dans la chanson entre la fin des années 60 et le début des années 70 sous le nom de Marie-Claire Pichaud, elle entame un tournant dans sa vie qui la mènera vers un art du silence mais de la vibration, la peinture. Pendant des années sur de grands formats dont la toile est froissée elle immerge les spectateurs dans la couleur. Dans les années 90, elle explore le gris dans toutes ses nuances, du presque noir au presque blanc, dans Déploiement progressifs et Suite Saturnienne, qui fera l’objet pour la Suite d’une exposition au Musée des Beaux-Arts de Caen en 1998. Elle retourne à la couleur à partir de 2000 et jusqu’à aujourd’hui à travers des œuvres sur les signes du zodiaque, les constellations et les saisons.
Jocelyne François est l’auteure de plusieurs romans publiés pour la majorité au Mercure de France. Elle rencontre Claire Pichaud au début des années 50. En 1980 elle a reçu le prix Femina pour Joue-nous España.
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