Architecte-décorateur, né à Paris en 1891, mort en 1982. Ses humanités terminées, René Herbst travaille quelques temps à l'étranger, en particulier en Allemagne et en Angleterre.
Il expose pour la première fois au Salon d'Automne de 1921 « un coin repos » où diverses influences se manifestent : Art&Craft, Sécession viennoise, École de Glasgow. Lors de l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925, René Herbst réalise pour la « Rue des Boutiques » un certain nombre de boutiques dont la sienne, dans laquelle apparaissent ses premiers meubles en tube d'acier nickelé, qu’il souhaite voir éditer en grande série. « L'acier est un matériau dont l’emploi rationnel apporte une amélioration dans l'architecture et l'ameublement. Nous aimons l'acier comme nous aimons le bois » ... « Répondre le plus justement possible aux besoins du plus grand nombre, populariser les formes et les matériaux nouveaux, permettre la liaison entre les créateurs et les industriels. René Herbst devient « l’homme d'Acier ». Ses rapports privilégiés avec l'O.T.U.A. lui permettent de réaliser, de 1930 à 1967, les expositions de la sidérurgie française.
Homme d'acier encore, lorsqu'il organise la fronde à l'intérieur de la Société des Artistes Décorateurs, puis provoque la rupture de 1929 avant de fonder avec Hélène Henry, Francis Jourdain, Mallet - Stevens et Raymond Templier l'Union des Artistes Modernes.
René Herbst réalise quelques aménagements prestigieux pour l'Aga Khan, Léonce Rosenberg, le Maharajah d'Indore mais aussi des magasins - Puiforcat - des restaurants - Prunier - des bibliothèques…
En 1946, il devient président de l‘U.A.M. C‘est avec son soutien que sera créé la section Formes Utiles. Son œuvre est également ponctuée par un grand nombre de meubles aujourd’hui célèbre, dont la « chaise sandow ».
Ceux qui ont connu René Herbst se souviennent d'un homme affable, indépendant, pouvant s'enflammer pour la cause de la modernité. En 1934, après la parution du Manifeste de l'U.A.M., René Herbst résume ainsi sa conception de la création : « Nous sommes les puritains de l'art. »